Dans les années 80, School Rag était une marque de denim. Depuis l’arrivée de Véronique Bouloux à la direction du style, les collections ont évolué vers un vestiaire plus féminin et bohème avec de jolis intemporels revisités et des pièces fortes pour twister ses looks. Rencontre avec une directrice artistique qui sait s’affranchir des diktats de la mode pour être au plus près des attentes de ses clientes.
BIO. Véronique Bouloux a toujours évolué dans le milieu de la mode puisqu’elle est la directrice marketing du groupe Philippe Bouloux qui détient notamment les marques School Rag et Teddy Smith. Depuis quelques saisons, elle a également repris la direction artistique de School Rag pour faire évoluer la griffe vers un style plus citadin et plus glamour.
Comment est née la marque ?
Créée en 1984, School Rag est à l’origine une griffe française de denim. Elle propose une approche sensible et sensée du vestiaire féminin avec des basiques intemporels associés à des pièces fortes. Chaque saison, nous proposons des looks à la fois modernes, féminins et raffinés. C’est ce vestiaire équilibré et complet qui a fait le succès commercial de la marque et lui a apporté sa reconnaissance dans la presse féminine.
Quand l’avez-vous rachetée ?
C’est mon mari Philippe Bouloux qui l’a acquise en 1998. Aujourd’hui, nous sommes distribués dans plus de 400 points de vente.
Comment évolue-t-elle ?
Depuis plus de 25 ans, School Rag n’a cessé d’affirmer son statut de marque de prêt-à-porter contemporain dédié aux femmes actives. Notre objectif est de revisiter des pièces intemporelles dans un style ultra-féminin et moderne à des prix toujours accessibles pour les consommatrices.
Qui est la femme School Rag ?
Elle est active, voyageuse, bohème et bien dans l’air du temps. Mes muses sont les blogueuses que je trouve incroyablement créatives. Elles ont un sens inné pour mettre les vêtements en valeur et les photographier.
Quel est votre processus créatif ?
Je crée une feuille de route pour nos stylistes et leur dis toujours que nos produits doivent être les plus séducteurs possibles pour durer. Une collection, c’est un mélange de clins d’œil et de sources d’inspiration. J’écoute ce que mes stylistes me disent, je regarde les défilés puis nous travaillons ensemble sur un fil conducteur. Nos collections sont toujours segmentées en trois lignes : sport, city et bohème
Justement, où puisez-vous votre créativité ?
Je m’inspire beaucoup de la rue, de ce que je vois à la terrasse des cafés, de mes voyages, surtout aux États-Unis. Je suis une fan de street look car chaque silhouette raconte une histoire.
Qui sont vos clientes ?
Des femmes entre 20 et 45 ans, pas forcément très mode mais toujours bien habillées. Elles ne sont pas fashion addict mais elles ont de l’humour et savent twister leurs looks avec des pièces joliment décalées. Elles se sentent libre de choisir les vêtements qui leur plaisent et de les mixer à leur guise.
Quels sont les thèmes de la collection automne-hiver 2017- 2018 ?
Cette collection se veut cocooning et chaleureuse autour de matières vaporeuses et de grosses mailles. En outre, nous avons travaillé un vestiaire nocturne où se mêlent jolis imprimés et matières scintillantes.
Quelles sont vos pièces préférées pour cet automne-hiver ?
Les manteaux Manchester et Manielle, le body Brasilia, la chemise California, la veste Venise, la jupe Jackson et le jean Pise.
Quels sont les compliments qui vous font le plus plaisir ?
J’adore quand quelqu’un trouve que la marque évolue de façon rapide et positive. Ou quand les mannequins veulent vous réserver des pièces pendant les photos shoots, vous savez que ça laisse présager de bonnes ventes.
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