Mode

Reebok court toujours

L’aventure Reebok débute en 1895, lorsque Joseph William Foster fonde J. W. Foster & Sons, une entreprise familiale de chaussures basée dans le nord de l’Angleterre. 

 

 

Mais la griffe prend réellement son essor lorsque ses petits-fils, Jeff et Joe Foster Jr, quittent la société en 1958 pour fon­der Mercury Sports Footwear. Les deux compères déposent alors la marque Reebok, inspirée du nom d’une gazelle d’origine sud-africaine, et se spécialisent dans les chaussures de cyclisme. La firme prend alors de l’ampleur en s’attaquant au marché de la course avec son modèle World 10 en 1969. Elle remporte d’ailleurs le marathon de Boston en 1970 aux pieds de Ron Hill.

En 1978, l’entreprise confie sa distribution américaine, canadienne et mexicaine au grossiste de matériel de camping Paul Fireman. La marque lui laisse également la possibilité de développer des collections. C’est ainsi que le représentant commercial californien Angel Martinez a l’idée magistrale de lancer la Freestyle pour la pratique du fitness et de l’aérobic. Cette sneaker pour femme en cuir extensible, fermée à la cheville par des bandes velcro, est déclinée en deux versions : haute et basse. La Freestyle provoque alors un véritable raz-de-marée. Portées par la série VHS Jane Fonda’s Workout, les sneakers séduisent les yuppies américaines.

En 1984, la société Fireman rachète la célèbre marque anglaise aux frères Foster pour en faire un label américain. En 1985, la chaussure Newport Classic (NPC) permet à Reebok de conquérir les cours de tennis ainsi que des stars comme Boris Becker et John McEnroe. Forte de ses succès à répétition, Reebok lance alors la Revenge Plus (renommée Club C) et se retrouve adoubée par des athlètes célèbres et les sportifs amateurs.

À l’époque, Reebok rivalise avec le monstre Nike. Au creux de la vague dans les années 1990, Reebok arrive à faire surface grâce à ses gammes Classic et Workout, des bas­kets basiques que les sous-cultures underground affectionnent tout particulièrement aux États-Unis comme en Angleterre.

Depuis une dizaine d’années, les basiques de Reebok refont surface grâce à une kyrielle de collaborations réussies. Aujourd’hui, por­tées par les tendances dad shoes, white sneakers et 80’s, Reebok connaît un regain d’intérêt et nous démontre qu’elle fait bel et bien partie des majors de la sneaker.

 

 

TOO#33

Amélie Rivet

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Amélie Rivet

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