On le sait, l’industrie de la mode est une industrie polluante soumise à des défis environnementaux de taille. A commencer par les fibres textiles employées dans la conception des vêtements. En effet, la production de ces fibres tend progressivement à privilégier des matières premières naturelles et/ou recyclées. A cette occasion, on fait le point sur 5 fibres textiles innovantes qui révolutionnent les méthodes de production.
A partir du lait de vache on peut produire une fibre textile insoupçonnée. Pour cela, il faut réussir à isoler la protéine de lait appelée caséine. La caséine permet grâce à un procédé réinstauré depuis les années 2000 d’obtenir une poudre. Cette dernière doit ensuite subir quelques traitements qui permettront d’obtenir une fibre à tisser. L’avantage de cette fibre réside dans le fait qu’elle “ne nécessite que 2 litres d’eau par kilo de matière contre 10’000 litres pour le coton”. En plus, elle permet de confectionner des tissus biodégradables !
Le tencel est le nom déposé de la fibre artificielle appelée lyocell qui provient de la pulpe d’eucalyptus. Cette fibre a la particularité d’être produite en circuit fermé avec du bois issu de forêts gérées durablement et certifiées FSC®. Le tencel, substitut idéal à la viscose offre un tissu résistant, respirant et biodégradable. Par ailleurs, au niveau du toucher, il est très similaire à la soie.
La fibre de lotus provient des filaments de la tige de lotus. Son aspect est similaire à celui du lin et ses propriétés lui confèrent une finesse supérieure à celle de la soie. Cependant, l’enjeu de cette fibre réside dans la difficulté du tissage des filaments qui rendent le tissu de lotus très rare et luxueux. Ce travail est le fruit d’un art manuel minutieux par des artisans qualifiés.
La peau de poisson est souvent considérée comme un déchet par l’industrie agro-alimentaire. Or, après transformation, cette dernière permet d’obtenir un cuir d’exception. Réputé pour sa finesse, sa solidité et son imperméabilité, le cuir de poisson offre une alternative idéale au cuir traditionnel.
L’Ultrasuede est l’alternative parfaite au daim. Ce textile végétal et éco-responsable est le produit d’une combinaison de microfibres non tissées issues notamment de la canne à sucre. L’entreprise Toray l’a lancé sur le marché pour diverses applications, aussi bien dans le secteur de la mode que le secteur de l’automobile et l’aviation. Il possède de nombreuses propriétés qui lui confèrent douceur, légèreté, résistance et durabilité ! Il est également facile à entretenir.
Ainsi, on espère qu’à terme, les fibres textiles innovantes permettront de remplacer toutes les fibres polluantes encore largement dominantes sur le marché du textile.
Après les fibres, place aux tissus ! Découvrez notre article sur les différences entre tissu synthétique et tissu artificiel.