De la farine, du beurre, des œufs, du sucre et en avant pour le façonnage des bugnes ! La bugne est un dessert qui s’exporte à qui tout réussit, essentiellement à l’occasion de Mardi Gras.
À défaut de pouvoir sauter d’une région à l’autre, la bugne reste bel et bien lyonnaise.
En effet, on retrouve la trace de ces pâtisseries roulées dès le début du XVIe siècle, mais pas n’importe où s’il vous plaît !
Puisqu’elles apparaissent dans l’ouvrage Pantagruel écrit par Rabelais, au détour de l’énumération de quelques spécialités de la cuisine lyonnaise.
Alors d’où viennent-elles concrètement ?
Leur origine remonterait à la Rome Antique. Puis, ce dessert au capital moelleux irréfutable a d’abord été une spécialité du duché de Savoie au XVe siècle.
Avant d’étendre progressivement son influence gourmande au Forez, à Lyon, au Dauphiné, à la Vallée d’Aoste, à celle du Rhône, en Franche-Comté mais aussi en Auvergne.
Il n’empêche que le mot « bugne » est étroitement lié à la ville de Lyon, car il s’agit en fait de la francisation du terme lyonnais « bugni » qui désigne bel et bien…un beignet !
Mentionnées par Rabelais en 1532 comme étant le propre de la ville de Lyon, les bugnes font jaser à Saint-Etienne.
Outre l’éternelle « querelle » qui anime ces deux localités, plus ou moins à la même période, une autre version circule chez les Stéphanois.
D’après cette dernière, durant la période de carême, la tradition voudrait que les charcutiers proposaient des bugnes à la place de la viande.
Difficile donc de trancher sur l’origine de cette douceur soufflée : rebondie dont le succès ne désenfle pas !
À chaque fête sa spécialité, vous reprendrez bien une fournée d’informations supplémentaires sur l’origine de la crêpe !