Une fois n’est pas coutume, la pomme de terre est au repos avec ce délice hivernal, puisque qui dit croziflette, dit forcément crozet.
Originellement à base de blé et d’œufs, ils apparaissent au XVIIème siècle en Savoie, plus précisément dans la vallée de la Tarentaise.
Toutefois, on trouve aussi trace de certains « crozetos » dans un livre de cuisine italienne au XIVème siècle.
Made in Savoie, le nom « crozet » est issu du patois de la région, de « croé » qui signifie « petit ».
De prime abord, lors de l’étape de fabrication, les savoyards avaient recours au rouleau pour ensuite les découper en petits carrés avant un séchage au soleil.
Cette logique de praticité servait surtout la cause des montagnards, afin que ces derniers soient à même de les transporter facilement dans leur sac à dos.
Procédé qui depuis, s’est évidemment modernisé, mais il n’empêche que les randonneurs apprécieront !
Fabriqué depuis 1844 à Chambéry, le crozet est le produit d’un savoir-faire ancestral, légué de génération en génération dans la région.
Mais pour réaliser ces carrés de pâtes, il y a l’art et la manière, tous deux sauvegardés par l’entreprise chambérienne Alpina.
La fameuse pâte de crozets comporte exclusivement des produits locaux, tous issus de filières françaises.
Allant à la semoule de blé dur à la farine de blé tendre, unanimement produites en France.
Après un chemin semé d’embûche, cette fierté locale peut compter sur une popularité qui outrepasse maintenant les sacrosaintes montagnes de la Savoie.
D’abord un argumentaire marketing, il est vrai que ce trésor chambérien s’exporte en tant qu‘alternative à la tartiflette. Gardant pour elle, le reblochon, la crème fraîche et des tranches de jambon cru de Savoie.
Cher au cœur et surtout à la panse des Français, ce plat convivial et généreux ne manquera pas de trouver sa place sur les tablées des bons vivants !
Parce que les plats à partager nous font du bien, été comme hiver délestez-vous de l’histoire de la paëlla !