Bandeau, corset, soutien-gorge, tous ces sous-vêtements féminins qui ont contribué à améliorer le quotidien et le confort des femmes… ou presque. En effet, les avis sont partagés et pour causes, revenons sur leur évolution.
La première apparition d’un sous-vêtement féminin date de 400 à 100 avant J-C. Afin de maintenir la poitrine, la femme de la Grèce antique portait un apodesme, un bandage en dessous du sein. Les femmes romaines, elles, et comme on peut l’apercevoir dans la célèbre mosaïque des « Femmes en bikini » de la villa romaine du Casale en Sicile, portaient un bandeau recouvrant leur poitrine. Ce bandeau en tissu permettait de protéger et soutenir les seins des femmes, notamment lors d’activités sportives.
Le corset est porté du XVIème siècle jusqu’au début du XXème siècle, il permettait de soutenir les seins mais également d’affiner la taille des femmes. En os de baleines ou bien en acier, on lui attribue définitivement un 0/20 pour le confort. Le corset déformait le corps de la femme en resserrant les côtés et en comprimant la taille. Il est d’ailleurs la cause de nombreux dégâts d’organes internes dont les poumons et l’appareil digestif, de problèmes respiratoires, de complications de grossesses et notamment d’évanouissement. C’est seulement au siècle des Lumières qu’on s’est rendu compte à quel point le corset torturait les femmes. Il revient en force vers les années 1970, plus confort et plus glamour. Il s’émancipe ainsi de son image d’instrument de torture et devient un symbole de la sexualité féminine.
On a toutefois trouvé la solution aux corsets et c’est : le soutien-gorge ! Le soutien-gorge a été créé en 1889 et répond à un sous-vêtement plus léger et qui, contrairement au corset, permet de mieux digérer et respirer. C’est Herminie Cadolle qui fait part de sa nouvelle invention pour les femmes. En effet, elle décide de découper le fameux corset en deux parties distinctes et de ne garder que le haut pour en faire un soutien-gorge. Un gain de confort pour la femme mais qui, malheureusement, présente quelques problèmes de maintien. C’est seulement vers 1930 que le soutien-gorge devient celui qu’on connaît aujourd’hui.
Pourtant, aujourd’hui, certaines femmes ne se sentent toujours pas à l’aise et confortables dans leurs soutien-gorge. Armatures, fermetures et bretelles trop serrées, le soutien-gorge laisse encore des marques sur le corps de la femme. Poussées par la mode du confinement de 2020, certaines femmes ont fait le choix de ne plus en porter et d’assumer complètement. Cette tendance résonne alors comme une revendication, une revendication contre le patriarcat et contre toutes ces années de tortures faites au corps de la femme. Cette revendication a un goût de liberté. Les marques de sous-vêtements actuelles ont toutefois comme souhait de garantir un bon maintien et un bon confort de la poitrine féminine. Ils se veulent également plus inclusifs en développant des gammes qui vont à toutes les morphologies : de la petite poitrine à la forte poitrine.
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