T-shirt en lin, robe en coton, pull en laine … Quel est le coût de nos vêtements pour la planète ? Dans quelques mois, il sera bientôt possible de connaitre l’impact environnemental de ses vêtements grâce à l’éco-score, un nouveau dispositif mis en place par le gouvernement.
La méthode de calcul se décompose en deux volets. Le premier, selon le ministère de la transition écologique prend en compte « l’ensemble des impacts environnementaux tout au long du cycle de vie du produit » qui se fonde sur le Product Environmental Footprint (une mesure multicritère de la performance environnementale d’un produit ou d’un service tout au long de son cycle de vie ) (PEF). Parmi les critères retenus, on retrouve ainsi les émissions de gaz à effet de serre et la consommation d’eau, mais aussi les atteintes à la biodiversité comme les rejets de microplastiques, aujourd’hui absents du PEF.
Le second volet intègre la durabilité extrinsèque du vêtement. En d’autres termes, cela définit, toujours selon Christophe Bechu, le ministre de la transition écologique, « la durabilité non-physique liée aux pratique des marques ». Ici l’analyse se concentre sur les matières et matériaux utilisées, les incitations à la réparation ou encore le nombre de références commercialisées. Ces éléments sont utilisés afin de calculer un coefficient de durabilité venant “moduler le coût environnemental à la baisse pour les marques les plus vertueuses et à la hausse pour les vêtements issus de l’ultra fast-fashion”. L’indicateur pendra ainsi la forme d’un score, et plus la note étant haute, plus l’impact environnemental est important.
Avec ce nouvel indicateur, à l’image du Nutriscore pour les produits alimentaires, le gouvernement espère alerter les consommateurs sur ce qu’ils achètent, mais aussi pénaliser les marques dites de « fast-fashion », qui renouvellent à grande vitesse leur collection, vendue à des prix défiant toute concurrence. Cet affichage environnemental doit d’ailleurs servir de base au bonus-malus prévu dans la loi sur la « fast-fashion » adoptée à l’Assemblée nationale le 14 mars dernier, et dont la date d’examen au Sénat devrait être connue dans les prochains jours, indique une conseillère ministérielle.
Julia Blachon