Incontournable à mesure que la température augmente, cette chaussure en toile bien aimée ne manque pas d’atouts. On lui envie son confort, sa décontraction sans faille et chose plus rare, une popularité séculaire.
En effet, la première apparition de cette chaussure qui nous a à la bonne date de quelques milliers d’années.
Une exploration archéologique dans une grotte en Espagne a d’ailleurs fait état de cette découverte à proximité de la ville de Valtorta.
Détérioration évidente due à l’enfouissage mise à part, le modèle trouvé n’avait rien à envier à celui que nous connaissons aujourd’hui.
À savoir une chaussure en cuir avec une semelle en corde tressée. Ainsi les espadrilles faisaient d’ores et déjà partie des bons basics à avoir il y a 4000 ans de cela.
Ensuite, c’est un virage espagnol qui s’opère au cours de l’histoire mouvementée de l’espadrille.
Chaussure qui a manifestement la bougeotte donc, au temps du roi Aragon d’Espagne elle faisait son petit effet ! Allant des paysans jusqu’à graviter aux pieds de fantassins du roi plusieurs siècles plus tard.
On considère ce type de sandales, alors appelées « alpargatas » comme le prédécesseur de l’espadrille moderne.
Réalisées à partir d’une tige en coton et une semelle en corde de jute tressée, puis cousues à la main, ces chaussures impliquaient des matériaux naturels et peu coûteux.
Devenues parties prenantes du folklore local, la couleur des espadrilles influait selon les différentes régions d’Espagne.
Puis, la démocratisation de l’espadrille intervient au cours de la Guerre de Cent Ans. Toutefois, il aura fallu attendre le XVIIIe siècle pour que cette silhouette soit produite en France.
Avec une popularité croissante dans le Pays basque, sa production a débuté dans la commune de Mauléon, surnommée depuis la capitale de l’espadrille.
Une semelle en corde tressée par des tisseurs de chanvre et une toile en lin ou en coton qui joue habilement sur les couleurs et motifs, tel était le canevas des espadrilles à la mode basque.
Initialement vendues sur les marchés traditionnels, l’industrialisation est ensuite passée par là pour arriver à une diffusion nationale.
Aussi, l’espadrille a réussi à faire son trou auprès de différents publics, toutes classes sociales confondues grâce à la polyvalence de ses qualités.
Les colonies notamment, ont introduit une diversification des matières premières requises. Le jute et le caoutchouc, s’ajoutant ainsi à la liste des possibles matériaux.
Une tendance continue après la première guerre mondiale, où les espadrilles sont désormais fabriquées en gomme.
Tantôt un accessoire de plage, cette tendance n’échappe pas à la ville, où l’espadrille de ville n’est pas en reste, surtout à l’heure estivale.
Et vous, parées d’espadrilles pour affronter l’été ? Dans la gamme des chaussures parfaites pour l’été, cette collaboration vivement attendue a tout bon !