L’histoire de la sandale, entre origine et tendances bien ficelées

La sandale sait brider nos pieds comme nulle autre. À mesure que le mercure monte, la popularité de la sandale ne fait que croître, jusqu’à atteindre son zénith. Ce modèle chevronné, et incontournable de la saison estivale n’a que faire du temps qui passe et joue les prolongations en tant que it mode. Découvrez l’histoire de la sandale, ce morceau de cuir aux nombreux secrets.

Les sandales, avant tout l’extension d’un symbole de classe

La sandale n’a pas une ride et pourtant ! Il s’agit d’un des plus anciens modèles de chaussures porté à notre connaissance.

La preuve, sa plus vieille paire connue a 10 000 ans ! Alors en armoise tressée, on l’a mis au jour dans la caverne de Fort Rock dans l’Oregon.

Mais il faut dire que la sandale a bien crapahuté autour du globe, comptant ainsi de nombreuses déclinaisons en fonction des spécificités locales notamment.

Fort d’origines à la fois grecques et persanes, le mot sandale démontre leur remarquable mixité.

Des sandales lacées en lanières de cuir, dites caligae romaines, aux geta japonaises souvent assorties avec des tabi, ces chaussettes traditionnelles, en passant par les paduka, les plus indiennes de toutes, la sandale implique une grande filiation.

Logiquement de premier ordre dans les pays où le climat impose une forme aérée de chaussures, leur utilité a très vite rivalisé avec leur statut de marqueur de classe.

L’Égypte tout d’abord, a délaissé le végétal au profit de l’or.

Faisant alors office de symbole du pouvoir royal, elles incarnaient le lien entre le caractère divin du Pharaon et le sol, symbolisant par extension, l’ascendant sur son territoire.

Loin d’être un acquis de la garde-robe, ces dernières étaient en fait le privilège des hommes libres, qui déléguaient une fonction administrative très enviée à l’époque, celle de « Porte-sandales ».

Au milieu de ce défilé de pointures, les esclaves déambulaient pieds nus, tandis que la majorité de la population optait pour des sandales en fibre végétale, souvent en feuilles de palmier ou en papyrus.

Une histoire entre usage et revendication

Élément distinctif et chaussures funéraires en Égypte, l’Antiquité grecque rabat les cartes des us et coutumes autour de la sandale.

Le pied poursuit sa quête inlassable de fraîcheur et le tressage sait se rendre utile pour favoriser le bronzage grâce à une bonne disposition des lanières et une attache adéquate plus ou moins relevée.

Aussi, à cette époque certains modèles en cuir disposaient déjà d’ornements tels que des boucles ou des perles.

Outre le renforcement de la semelle avec la disposition de couches de cuir successives, il était également d’usage d’ajouter quelques tranches de liège à la semelle pour élever davantage son propriétaire !

Une popularité qui se faisait aussi retentissante dans le contexte militaire, où le monosandalisme servait à protéger le pied le plus exposé.

Ensuite, afin de poursuivre l’histoire de la sandale, place à un bond de géant au Royaume-Uni, à l’époque victorienne.

Dans cette temporalité, Edward Carpenter, à la fois poète, militant socialiste libertaire et œuvrant en faveur des droits des homosexuels, lui inculque une dimension politique.

Ainsi, d’après lui, ces chaussures permettait de revendiquer la libération individuelle et la sobriété.

C’est finalement dans les années 1920 que les sandales gagnent en légèreté et sont plus qu’adoptées par les femmes dans leur attirail pour s’exposer au soleil.

La sandale, une histoire constamment en marche

Finalement, la massification de la production donne lieu à des possibilités de nouveaux modèles quasiment infinies. Soulignant tour à tour, de façon plus ou moins retentissante certaines zones du pied et des chevilles.

Avis donc aux tongs, qui renouent avec la popularité dans les années 1960, notamment grâce à l’influence des Havanaias brésiliennes, inspirées des Zori japonaises.

De même pour les mules et autres nu-pieds en cuir que l’on emprunte avec joie à l’époque hippie.

Alors, vous avez désormais davantage de billes sur l’histoire de la sandale.

Férues de sandales, laissez-vous tenter par l’histoire d’un autre modèle illustre qui répond au doux nom de tropéziennes !