Interpréter les signes

Les messagers de l’au-delà (guides ou défunts) utiliseraient le monde terrestre comme un support global pour délivrer leurs messages. Leur objectif étant de créer un parfait alignement entre leur capacité à nous envoyer un message, les moyens qu’ils vont choisir et notre disponibilité à les réceptionner. Encore une fois, un signe ne s’adresse qu’à vous pour vous toucher en plein cœur.

LES SONGES

Le sommeil est un rendez-vous avec le monde invisible : en mettant son corps au repos, on se rend disponible aux messages en provenance de l’univers. Dans certaines civilisations, les rêves étaient considérés comme le langage oublié de Dieu. Dans la Chine ancienne, ils étaient le moyen le plus sûr d’explorer le monde des esprits. Les voyages oniriques permettaient déjà de délester le corps de l’âme afin d’obtenir des informations précieuses sur son sort. L’interprétation des rêves, appelée oniro-romancie, est d’ailleurs un art ancestral très populaire en Asie. En Égypte aussi, la puissance des songes était populaire pour prendre des décisions. Le rêve, cette production onirique du cerveau qui met en image des scènes récentes du passé, se différencie très clairement du songe, qui contient des apports paranormaux déposés dans notre esprit par le monde invisible. Le songe n’apparaît qu’en phase d’endormissement (dans un état modifié de conscience, « entre deux eaux ») et durant le sommeil paradoxal (à la fin de cycle, entre 3 et 6 h du matin). Il faudrait une énergie considérable aux disparus pour peupler nos songes, ce qui expliquerait leurs apparitions furtives, souvent à l’écart, ou mutiques. Si vous recevez des paroles, notez-le car elles doivent être porteuses de précieuses informations. La personne disparue peut apparaître dans une enveloppe charnelle rajeunie. Et pour les plus sceptiques, ce n’est pas parce que vous êtes peu intuitifs que vous ne recevrez pas de messages prophétiques. Le songe se différencie également du rêve par la difficulté à se réveiller. Vous sortirez de votre nuit épuisé tant votre énergie aura été sollicitée. Plus vous aurez une vie saine et un sommeil de qualité, plus les messages seront nombreux et clairs.

LE RÊVE D’INCUBATION

Anne Tuffigo décrypte les clés pour réaliser un rêve d’incubation (pour chercher des réponses à vos questionnements en convoquant vos guides ou vos disparus). La première étape : se recueillir profondément dans un endroit calme en faisant le vide intérieur et coucher sur le papier tout ce qui préoccupe vos pensées. Vous pouvez y associer des images ou illustrations évocatrices. Relaxez-vous en respirant profondément et visualisez votre problématique jusqu’à l’endormissement. Au réveil, écrivez votre rêve fidèlement en évitant toute autocensure et tout jugement. Il revêt en général moult symboles et images qui s’appuient sur votre référentiel individuel. N’essayez pas de l’interpréter à chaud et prenez du recul ; plusieurs jours, voire plusieurs semaines, sont nécessaires pour en saisir la portée.

LA SENSATION DE DÉJÀ-VU

L’expression « déjà-vu » a été mise en lumière par le philosophe et médium Émile Boirac, en 1876. De façon surprenante, elle n’a jamais été traduite et s’utilise en français quel que soit le pays. Le déjà-vu prend différentes formes : sentiment d’avoir déjà vécu une scène du quotidien avec une précision déconcertante, rencontre avec un lieu ou un inconnu que vous avez l’impression de connaître par cœur. Reconnaissable entre toutes, cette sensation s’accompagne toujours d’une forte poussée d’adrénaline. Cette impression de superpositions temporelles a été tour à tour identifiée comme un trouble psychique par Aristote, une envie irrépressible de se croire immortel pour Saint Augustin, et un souvenir refoulé pour cacher ses fantasmes ou traumatismes pour les psychanalystes. Les scientifiques s’y sont intéressés tardivement (il y a moins de 30 ans) et l’attribueraient à une panne du cerveau limbique et de la mémoire autobiographique. Si un souvenir immédiat venait à se loger accidentellement dans la mémoire longue, notre cerveau, au moment de vérifier l’information qui vient d’y être déposée se tromperait à son tour, l’interprétant comme un souvenir ancien. D’autres pistes sont privilégiées par les médiums : on aurait fait préalablement un rêve prémonitoire qui viendrait s’inscrire dans notre réalité ou elle serait la réminiscence d’un voyage astral volontaire ou non volontaire qui nous aurait permis de sortir de notre corps. Pour Anne Tuffigo, cette sensation offre des indicateurs sur l’importance du moment présent : un chemin de vie qui s’ouvre ou d’hypothétiques souvenirs de vies antérieures.

LES NOMBRES ET LEURS SECRETS

Certains chiffres ont une prégnance particulière. Outre leur étonnante récurrence, ils font souvent référence à un socle historique, généalogique ou familial. Véritables clins d’œil du quotidien, nos chiffres fétiches apparaissent miraculeusement sur les tickets de boucherie, les plaques d’immatriculation des voitures que vous suivez, les adresses de vos meilleurs amis ou les numéros de vos papiers administratifs. Selon Anne Tuffigo, « c’est le signe que le monde invisible l’a emmagasiné pour vous et l’a stocké parce que vous y avez mis du sens ». Par ailleurs, certains observent qu’à chaque fois qu’ils consultent l’heure, ils tombent sur des heures miroir (09 h 09, 12 h 12), des heures inversées (12 h 21, 13 h 31) ou des séries de 3 ou 4 chiffres (13h33, 22h22, 02h22). Il s’agirait d’un petit jeu de l’invisible qui se rappelle à vous pour vous signifier qu’il entend vos questionnements. En outre, pour les numérologues, chaque chiffre posséderait sa propre couleur et une signification particulière. Nous vivrions d’ailleurs des cycles répétitifs de 9 ans qui pimenteraient notre chemin de vie sans en avoir conscience.

LA PERCEPTION DE NOS 5 SENS

Les apparitions visuelles qu’on a parfois connues enfant nous font généralement peur car on les apparente inconsciemment à des fantômes (implicitement malins). Pourtant, l’objectif des désincarnés qui apparaissent est plutôt de nous rassurer sur leur état ou de nous transmettre un message. Lors d’une séance médiumnique, ils apparaissent toujours à Anne Tuffigo avec des signes distinctifs pour être aisément reconnaissables. Les désincarnés utiliseraient également les signatures auditives pour indiquer leur présence : une chanson qu’ils aimaient particulièrement, un morceau de musique joué à leur enterrement ou leur prénom crié en pleine rue par un inconnu. Une trace olfactive peut également être une signature de l’âme : une odeur de cigarette, de parfum, de savon ou d’essence florale propre au défunt alors qu’il n’y a personne à l’horizon et que les fenêtres sont fermées. Dans ces cas-là̀, l’odeur vous remplit les narines et vous noie d’émotions. D’autres mediums racontent avoir senti le goût d’un mets ou d’une boisson qu’appréciait particulièrement le disparu dans leur bouche comme la réminiscence d’un moment d’intimité́. Enfin, d’autres perçoivent des mouvements d’air, d’effleurement ou de caresse. Ces sensations seraient tout autant inexplicables que perceptibles.

LES CHAMPS ÉLECTRIQUES

L’électricité́ circule aussi bien dans l’influx nerveux des êtres vivants que dans un orage. Pour l’au-delà̀, les champs électriques, statiques ou aquatiques seraient d’excellentes sources d’énergies pour faire passer leurs messages. Ainsi, vos lampes peuvent s’allumer toutes seules ou, au contraire, connaître des baisses d’énergie, le volume d’un poste de radio ou une télévision peut augmenter comme par magie, votre téléphone se mettre à sonner ou Siri émettre des messages incongrus. Notre grande dépendance aux écrans offre au monde invisible de formidables sources électromagnétiques. Quand une manifestation survient, demandez-vous ce qu’elle peut signifier : acte de présence, soutien, conseil ou alerte ?

L’ÉCRITURE AUTOMATIQUE

Ce qui différencie l’homme de l’animal, c’est sa capacité́ à se raconter des histoires et à vouloir laisser une trace. L’art en est le témoignage le plus criant. La discipline la plus commune pour communiquer entre humain est l’écriture et elle serait également l’un des supports privilégiés des disparus pour envoyer des messages à leur entourage. L’écriture automatique décrite par les surréalistes est totalement indépendante de nous, la main s’anime et forme lettres et mots sans que nous en ayons conscience. Pratiquer l’écriture automatique exige un cadre strict pour éviter d’attirer des âmes errantes. Vous faites de vous un outil de communication (un support vivant) et vous pourriez être désemparé́ face à un interlocuteur non choisi. Pour une séance d’écriture automatique, mieux vaut s’isoler dans une pièce favorable au recueillement et choisir un horaire où vous vous sentez en forme intellectuellement – plus ou moins votre heure de naissance. Débutez toujours votre séance en remerciant le monde invisible et en lui précisant ce que vous attendez de lui, puis allumez une bougie, mettez de l’encens et une musique relaxante. L’objectif est, comme l’écrit André́ Breton, de se déconcentrer en devenant totalement passif (sans réflexion et sans jugement). Évitez d’y chercher un sens logique : vous devez être un support neutre et détaché́ de ses émotions dans un état mi- intellectuel, mi-spirituel. Une séance d’écriture automatique ne doit pas excéder 15 min car le moment de lâcher prise arrive souvent au bout de 5 min. Anne Tuffigo vous invite à considérer vos productions comme des billets d’humeur et d’amour. Un peu comme la méditation, plus vous vous entrainerez, plus les résultats seront probants.

TOO #47

Complétez le sujet passionnant des signes avec notre article « Et si c’était un signe ?«