L’intelligence logico-mathématique, dont les sociétés occidentales raffolent, est loin d’être la seule forme existante. Le spécialiste des intelligences multiples Christophe Bourgois-Costantini en définit neuf autres, tout aussi importantes et interconnectées. Identifier et cultiver celles pour lesquelles vous êtes doué pourrait bien révolutionner votre existence…
Les partisans de l’intelligence multiple considèrent tous les individus comme des winners, capables de développer différentes formes d’intelligence pour s’épanouir et rayonner sur les autres. Le psychologue et professeur américain Edward Lee Thorndike est le premier à s’être insurgé contre le diktat de l’intelligence logico-mathématique dont nos sociétés sont devenues si friandes à partir des XVIIe et XVIIIe siècles. Mais c’est le professeur Howard Earl Gardner qui a révolutionné le monde scientifique en 1983 avec son œuvre Frames of mind, traduite et publiée sous le titre Les Formes de l’intelligence en France. C’est en observant des individus victimes de dommages cérébraux et privés de certaines de leurs facultés cognitives que ce psychologue américain s’est aperçu que ses patients développaient des stratégies de contournement en explorant de nouveaux territoires intellectuels. Il en déduit alors qu’il y a différentes formes d’intelligence indépendantes les unes des autres, mais qui peuvent se nourrir mutuellement.
Aptitudes cachées et intuitions
Développer son intellect ne serait ni une question d’âge, ni une question de quotient intellectuel, mais une capacité à s’appuyer sur ses aptitudes innées et sur sa racine pivot, celle de la connaissance de soi – la conscience de ses capacités et de ses limites. Dans son livre Vous êtes 10 fois plus intelligent que vous ne l’imaginez paru aux éditions First (17,95 €), Christophe Bourgois-Costantini nous propose de réapprendre à considérer le corps, le mental et la volonté comme un tout et d’arrêter d’étouffer son moi profond (l’originel) pour rentrer dans le moule, flatter son ego ou être performant. Rationnels, hyper-connectés, ultra productifs, coupés de nos ressentis et de notre animalité, nous nous laisserions emporter par nos émotions négatives. Il nous faut retrouver une « clarté spirituelle » pour exister par nous-même. Dites adieu au déterminisme et laissez l’humaniste qui sommeille en vous s’exprimer ! Ouvrez-vous au questionnement et laissez de côté les réponses calculées et stéréotypées. Selon Christophe Bourgois-Costantini, qui est également coach, il suffit de rouvrir les canaux de nos aptitudes cachées et d’écouter nos intuitions. Comme de nombreux savants du mieux-être, il prône également la « congruence » : l’alignement avec ses valeurs, le besoin fondamental d’être authentique et de se sentir droit dans ses bottes. La connaissance de soi, l’auto-bienveillance et le lâcher-prise seraient bel et bien les clés pour réussir !
Le diktat du QI
Au XVIIe siècle, les savants et les mathématiciens croient à la séparation du corps et de l’esprit, du mental et de la matière. Au XVIIIe siècle, les chiffres deviennent le seul outil pour mesurer la performance dans tous les domaines. En 1904, Alfred Binet et Théodore Simon donnent le coup de grâce en mettant au point le premier test pour mesurer le quotient intellectuel. À l’origine, le célèbre QI a été commandé par le ministère de l’éducation de l’époque pour différencier les enfants mentalement déficients des élèves paresseux. Fondé principalement sur l’intelligence logico-mathématique, il ne tient compte ni de la créativité, ni de l’adaptabilité, ni de l’ouverture d’esprit, ni du quotient émotionnel. Aujourd’hui, l’éducation nationale continue à porter aux nues les sciences et les mathématiques au détriment des matières littéraires et des langues étrangères. Dans le monde de l’entreprise, les dirigeants, peu enclins à reconnaître des profils d’intelligence différents, peinent à faire de l’intelligence collective l’un de leurs atouts majeurs pour réussir. Pourtant, selon Christophe Bourgois-Costantini, la concentration sur une seule intelligence conduirait à un repli sur cette discipline, à la paupérisation des connaissances et à une inculture grandissante.
L’objectif de l’intelligence multiple est d’exploiter des prédispositions que nous avons enfouies. Arrêtons d’essayer de rentrer dans le moule pour satisfaire notre ego ou de nous plier aux exigences de performance dont on nous rabat les oreilles ! Puisons dans notre vraie nature, où se logent nos intelligences cachées, les clés de l’épanouissement. Quel que soit le domaine, les grands champions pourraient développer, au minimum, six intelligences différentes.
L’intelligence du moi s’appuie sur notre capacité à l’introspection, à revenir à l’intérieur de soi, à identifier nos émotions, pensées et comportements. Christophe Bourgois-Costantini la définit comme notre racine pivot car « elle se nourrit de la corrélation à d’autres intelligences ». Elle induit une neutralité vis-à-vis de soi : comprendre ses forces, ses faiblesses et ses limites, identifier ses rêves, ses désirs, mais aussi ses besoins. Les individus qui en sont dotés savent demander de l’aide quand ils en ont besoin. Leur réflexion leur permet de se fixer des objectifs qui vont dans le sens de leur idéal de vie, mais aussi de se motiver et d’être leur propre locomotive. Ce qui ne les empêche pas, quand ces personnes s’en donnent les moyens, de vivre ici et maintenant. Elles savent généralement ce qui les fait vibrer depuis l’enfance. Habituées à décrypter leurs émotions, elles arrivent facilement à lire celles des autres. La synergologie (la lecture du langage non verbal) est l’une de leur qualité innée. Ces champions de la connaissance de soi sont généralement empathiques, intuitifs et sont dotés d’un bon sens des priorités. Souvent jugés originaux, ils ont des opinions bien affirmées et une forte personnalité. Disciplinés quand ils le décident, motivés et capables de se remettre en cause, ils ont une bonne estime d’eux-mêmes. En amitié, ils privilégient les relations profondes et durables au papillonnage relationnel.
Les atouts : la concentration, la relaxation, la planification d’objectifs, l’écoute de soi et de ses intuitions, le décryptage des émotions, l’auto-évaluation, l’amélioration des techniques de travail, l’identification de ses scénarios du succès, le partage de ses opinions, la visualisation des bénéfices potentiels, la motivation, la mise en place de stratégies, la prise de décisions.
Les boosters : Il faut apprendre à se connaître, à faire en toute neutralité son auto-diagnostic : travailler sur ses compétences, ses limites, ses objectifs, mais aussi sur ses émotions, pensées et comportements. Munissez-vous de cahiers de développement personnel, participez à des ateliers sur la connaissance de soi, entrez dans des groupes d’échanges ou faites-vous accompagner par un coach de vie. Parallèlement, misez sur la relaxation et sur le lâcher- prise pour favoriser l’introspection et vous connecter à vos intuitions. Observez les synchronicités : ces événements qui n’ont aucun lien de causalité entre eux mais qui, associés les uns aux autres, prennent un sens particulier. Optez pour des stages de méditation et de yoga. Enfin, pour booster la confiance en soi, rien de tel que l’auto-louange ou l’art-thérapie.
Ces professionnels de la communication ont une parfaite maîtrise de la langue française tant à l’oral qu’à l’écrit. Ils sont aussi doués pour formuler des discours que pour les écrire. Les personnes douées d’intelligence linguistique font preuve d’une grande richesse de vocabulaire, et d’amour des mots et de la littérature, la diction, la clarté et la précision dans la formulation. Sa maîtrise de la syntaxe et son inclination à manier les synonymes, homonymes, antonymes, paronymes avec exagération, en font un politicien, un conteur et un orateur hors pair. Ce type d’intelligence se nourrit tout au long de la vie car plus on lit, plus on enrichit son vocabulaire, plus on peut affiner ses capacités d’expression. Au risque, comme notre président, de perdre l’oratoire auquel on s’adresse en abusant de mots devenus désuets. En outre, ce profil d’intellectuel est doué pour manier les langues étrangères. La maîtrise de la phonétique, l’oreille fine, le goût pour les sonorités et la gymnastique d’esprit sont de précieux atouts pour l’apprentissage des langues vivantes.
Les atouts : L’expression orale et écrite, l’amour de la lecture et des phrases bien construites, la précision dans la communication, la mémoire des mots, la construction des textes, le vocabulaire, l’imagination, l’expression de ses connaissances, la gymnastique d’esprit, la diction et l’éloquence.
Les boosters : La technique la plus efficace est de loin la lecture. Plus on lit, plus on développe ses possibilités écrites et orales. Si vous n’êtes pas fan de romans ou que vous manquez de temps, lisez des articles sur des sujets qui vous passionnent. Une demi-heure de lecture par jour suffit à progresser significativement. Pour enrichir votre vocabulaire, obligez-vous à remplacer systématiquement le premier mot qui vous vient à l’esprit par un synonyme. Écrivez des discours dès que l’occasion se présente et répétez-les jusqu’à ce que vous vous sentiez confiant. Enfin, même si vous n’avez aucune prédisposition pour les langues étrangères, forcez-vous à baragouiner quelques phrases que vous avez apprises à l’école. Utilisez des stratégies de contournement pour vous exprimer simplement ; vous verrez, ça marche !
3Elle est synonyme de capacité de logique, d’analyse, d’observation et de résolution de problèmes. Elle est fondée sur le décryptage des causes et conséquences d’un fait ainsi que sur l’émission d’hypothèses. Les individus qui la manient avec aisance aiment comprendre les phénomènes complexes, manipuler des chiffres, exécuter des opérations mathématiques, rechercher des liens logiques entre des concepts et des idées. Aussi à l’aise avec la déduction que l’abstraction, ils savent catégoriser, classifier et critiquer les méthodes. Ils aiment penser en symboles, en algorithmes et en séquences logiques. Le pourquoi des choses est au centre de leur vie. Lorsqu’ils doivent apprendre des enseignements rébarbatifs, ces individus au quotient intellectuel généralement élevé veulent apprécier l’utilité de la tâche qu’on leur soumet.
Les atouts : La compréhension des choses, la critique, la facilité avec les chiffres et les mesures, les expériences scientifiques, la logique, la résolution de problème, la gradation, la classification et la catégorisation des informations, l’aptitude à l’abstraction, la capacité d’intégration, l’utilisation informatique, la simplification, la réalisation d’estimation, la domination de la logique sur l’intuitif ou l’affectif.
Les boosters : Prenez l’habitude de questionner, quantifier, conceptualiser et symboliser. Il faut tester différentes techniques de résolutions de problèmes juste pour le plaisir d’expérimenter des méthodologies variées. Face à une situation complexe, contraignez-vous à émettre toute une série d’hypothèses. Quand vous planifiez un projet, écrivez une to do list et hiérarchisez les tâches. Dans vos activités professionnelles, essayez d’utiliser des cartes mentales (mind mapping). Et si vous êtes joueur, essayez-vous aux échecs, aux dames, au backgammon, aux casse-têtes ou aux sudokus.
Elle se caractérise par une facilité à interagir avec autrui de façon appropriée. Ces hyper-sociables ont une grande appétence pour les autres, mais aussi une grande habileté à manier le langage non verbal. Ils utilisent souvent des techniques de PNL (programmation neuro-linguistique) sans le savoir. Souriants et souvent extravertis, ils arrivent à identifier aisément les différents types de caractères et à décrypter les interactions entre les individus. Empathiques et tolérantes, ces personnes se fondent aisément aux groupes. Fines négociatrices sans en avoir l’air, elles savent instinctivement ce qu’il faut faire en cas de conflit. Conscientes des besoins de leur entourage, elles sont flexibles et adaptables. Douées pour écouter les autres, elles tissent facilement des relations amicales car elles emmagasinent énormément d’informations sur la vie privée des gens qu’elles rencontrent. En entreprise, elles font d’excellents donneurs d’alerte pour tout ce qui concerne les troubles psychosociaux car leurs airs charismatiques cachent souvent une grande sensibilité.
Les atouts : la sociabilité, l’empathie, la compréhension des interactions, l’observation du langage non verbal, la synchronicité, l’adaptabilité, la flexibilité, le sourire, la bienveillance, l’autodérision, la clarté en termes de communication, l’authenticité, la positivité, la curiosité.
Les boosters : Primo, apprenez à vous connaître pour rester authentique. Développez votre sens de l’observation pour adapter votre communication à vos interlocuteurs. Pour gagner en charisme, adoptez une communication « généreuse » en évoquant ce qui vous fait vibrer. En duo, apprenez à vous synchroniser à la gestuelle et à la voix de l’autre. Quand vous croisez des inconnus au bureau, forcez-vous à sourire et à les saluer, puis observez-en les bénéfices. Enfin, pratiquez le chit-chat, ce sport californien qui consiste à parler de la pluie et du beau temps avec de parfaits étrangers : la caissière, le pompiste, le boucher, la femme de ménage du bureau ou l’agent de sécurité posté à l’entrée de votre magasin préféré.
Elle permet aux personnes de se faire une représentation spatiale précise du monde dans leur tête, d’être capable de la reproduire et de penser en 3D. Les personnes qui en sont dotées atteignent le flow (cet état profond de concentration, d’engagement et de satisfaction) quand elles imaginent, construisent, assemblent. Pour apprendre, elles transforment les informations en images mentales et visualisent des objets, des graphiques et des images. Rêveurs et parfois même lunaires, ces individus ont besoin de buller régulièrement dans leur coin. Sensibles à l’esthétisme, on retrouve ce type d’intellectuels dans les milieux de la mode, de la décoration, des arts graphiques, de l’architecture ou du design. Projectives, elles arrivent facilement à se mobiliser pour des projets qui leur tiennent à cœur car elles arrivent à en visualiser les bénéfices.
Les atouts : La visualisation, l’observation, l’assemblage, la créativité, l’imaginaire, le sens de l’orientation, la projection visuelle, le sens de l’esthétisme.
Les boosters : Devenez adepte du visual mapping (ces schémas qui facilitent la mémorisation) et du mind mapping (des collages ou des dessins). Utilisez des feutres de couleurs, des post-it et des gommettes pour surligner toutes les tâches importantes. Quand vous êtes passager en voiture, ressortez vos vieilles cartes routières pour vous situer dans l’espace. Si vous avez des dons artistiques, essayez-vous à la sculpture et apprenez à dessiner en 3D. Enfin, utilisez le photolangage pour décrypter vos émotions à travers des métaphores ou des associations forcées. Il suffit de prendre un magazine et de vous posez la question : quelle image représente le mieux mon état d’esprit aujourd’hui ? Enfin, visitez des expositions et observez les œuvres sous plusieurs angles pour en comprendre toutes les subtilités.
Elle est la capacité d’utiliser son corps ou une partie de son corps pour communiquer ou s’exprimer dans la vie quotidienne ou dans un contexte artistique. Les kinesthésiques ont généralement une bonne motricité fine et des aptitudes manuelles pour coudre, peindre, découper ou bricoler. Ils ont besoin de mouvement et de toucher des objets lorsqu’ils doivent réfléchir. Quand ils font des études, ils apprennent souvent en marchant. En société, ils savent occuper l’espace, ce qui leur a permis de développer un certain charisme. D’ailleurs, ils s’expriment beaucoup avec leurs mains et sont très doués pour les mimes. Excellents acteurs de théâtre, ils savent illustrer la parole avec des gestes appropriés et occuper l’espace. Sportifs accomplis, ils excellent souvent dans plusieurs disciplines.
Les atouts : la gestuelle, l’occupation de l’espace, le dynamisme, la motricité, le toucher, la précision des gestes, le langage non verbal, le sport, la danse, le bricolage, la construction.
Les boosters : Participez à des stages de théâtre d’improvisation, mimez les situations ou imitez votre entourage. Reprenez des activités sportives ou manuelles que vous affectionniez quand vous étiez enfant. Faites du DIY une philosophie de vie pour accroître votre motricité fine. Enfin, essayez de nouvelles disciplines sportives qui font appel à votre agilité.
Sensible à la nature, les naturalistes se passionnent pour la faune et la flore. Depuis l’enfance, ils aiment observer, catégoriser, classifier, les espèces et les variétés. Ils attachent beaucoup d’importance à l’environnement, s’intéressent aux phénomènes naturels et à tout ce qui est vivant. Ils réfléchissent mieux quand ils évoluent en pleine nature. Quand ils font du sport, ils privilégient toujours les activités de plein air : running, marche nordique, équitation, randonnée, sports nautiques, ski. Ils ont des prédispositions pour manger sainement et des produits de saison. Plutôt contemplatifs, ils aiment observer l’évolution de la nature tout au long de l’année et s’émerveillent facilement devant ses richesses. Ces individus plus que les autres savent ralentir, lâcher-prise, relativiser et vivre dans l’ici et maintenant. Hautement bénéfique, ce type d’intelligence nourrit celle du moi car elle vous permet de « redescendre dans votre corps ».
Les atouts : L’observation, le respect de l’environnement, la compréhension de la nature et de ses phénomènes, la contemplation, la capacité à lâcher-prise, l’aptitude à vivre au présent.
Les boosters : Pratiquez le Shinrin-yoku (le bain de forêt) et le yoga en pleine nature. Misez sur les cueillettes de saison : champignons à l’automne, mûres en fin d’été, cerises au printemps… Pendant vos vacances, organisez une fête ou un apéro sur la plage pour admirer le coucher du soleil. Toutes les occasions sont bonnes pour s’émerveiller devant les trésors de la nature, alors organisez-vous des escapades pour respirer loin de la ville. Agrémentez votre sweet home de plantes vertes et d’herbes aromatiques. Et si vous avez quelques mètres carrés disponibles, optez pour un potager d’agrément. Enfin, intéressez-vous à la phytothérapie pour vous soigner avec des plantes.
L’intelligence musicale est une sensibilité aux structures rythmiques, sonores et musicales, aux tonalités et aux mélodies. Les personnes qui en sont dotées ont tendance à chantonner et fredonner en travaillant ou en marchant. Elles sont attachées au pouvoir émotionnel de la musique et sont sensibles aux bruits de leur environnement. Elles aiment bûcher avec un fond sonore pour trouver l’inspiration, le calme ou se donner de l’entrain. Dans le quotidien, elles mémorisent très facilement les sons. Chaque activité régulière possède son propre rythme ou sa mélodie familière.
Les atouts : L’écoute, les tonalités du langage verbal, la faculté à reproduire des sons et des mélodies, l’aptitude à ressentir la musique, la connaissance des instruments, le sens du rythme.
Les boosters : Initiez-vous à différents styles de musique juste par curiosité. Profitez de toutes les occasions possibles pour chanter ou jouer d’un instrument. Quand vous avez besoin d’apprendre quelque chose, prenez l’habitude de le chanter sur un air que vous aimez. Écoutez de la musique relaxante pour méditer et vous reconnecter à votre corps.
L’intelligence spirituelle ou existentielle a été formalisée par Danah Zohar, professeur à Oxford en 2000. Elle permet d’appréhender les questionnements sur les événements de la vie, l’origine et le sens des choses, les valeurs éthiques ou le sens de la justice. Elle s’appuie généralement sur des inspirations religieuses ou philosophiques. Pour les psychologues, elle répond au besoin de sentir que tout a un sens. Son développement serait la garantie d’une bonne santé psychique. L’intelligence spirituelle permet de résoudre ses problèmes sans perdre de vue ses objectifs, de se focaliser sur des missions importantes, ainsi que de trouver de la force et de la motivation pour accomplir les tâches les plus ingrates. Elle nous pousse à croire à ce qui est invisible et à espérer en écoutant notre intuition. En cas de coup dur, elle favorise la résilience.
Les atouts : Le sens à la vie, la plénitude, la sérénité, la conscience de soi, la bienveillance, la résilience, la congruence, l’impression de faire partie d’un tout (la transcendance).
Les boosters : Intéressez-vous aux religions, expérimentez d’autres lieux de prière et participez à des fêtes religieuses de cultures différentes. Participez à des actions caritatives et observez vos ressentis. Travaillez sur vos valeurs et agissez en fonction de vos principes. Cultivez l’empathie et la compassion au quotidien. Décelez les enseignements à tirer de vos échecs ou de situations difficiles. Faites-vous accompagner pour trouver votre vocation.
L’intelligence du temps n’est pas localisée dans une zone précise du cerveau. Elle fait référence à notre capacité à accueillir les événements positifs et négatifs, à trouver le bon tempo et à s’accorder des moments de relâchement pour prendre du recul. Pour être productif dans ses idées, il faut savoir perdre du temps avec élégance nous enseigne Christophe Bourgois-Costantini. C’est également l’art de conjuguer le temps long, celui de la vie et de la durée, et le temps court, celui du quotidien et de la rapidité. Il faut différencier l’expérience, qui est dans le présent, du souvenir qui fait appel à la mémoire et au jugement.
Les atouts : La capacité à vivre pleinement le moment présent, l’aptitude à se remémorer les bons moments, la différenciation du temps long et du temps court, le besoin de temps de pause et de réflexion.
Les boosters : Accordez-vous 30 minutes par jour pour réfléchir à ses problématiques. Dressez une bucket list, la liste des choses que vous aime- riez faire avant de mourir, et suivez-la quel que soit votre âge. Obligez-vous à prendre du recul avant de répondre aux attaques en cas de conflit. Visitez des expositions, voyagez, rencontrez de nouvelles personnes et découvrez de nouveaux horizons par simple curiosité, pour vous ressourcer ou chercher de l’inspiration.
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Biblio : Vous êtes 10 fois plus intelligent que vous ne l’imaginez, de Christophe Bourgois-Costantini, aux éditions First, 18 euros.
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