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Le wokisme (du mot woke, « éveillé ») serait né dans les années 1960, aux États-Unis, d’un terme à la connotation positive. « Être woke » désignait alors le fait de se mobiliser pour la justice sociale et raciale, ainsi que la position d’éveil et de conscience face à l’ampleur des inégalités et des discriminations qui sévissaient alors dans la société américaine. Il a connu un regain d’intérêt en 2010 sur les campus américains pour prendre la forme d’un courant de pensée militant afin de protéger les minorités. Avec le mouvement Black Lives Matter né après la mort de George Floyd pour dénoncer les actes de ségrégation raciale et de discrimination à l’égard des Noirs américains, il prend une nouvelle envergure. Selon certaines associations antiracistes, ce mouvement serait né il y a deux siècles sous Abraham Lincoln et aurait été fondé par des anti-esclavagistes qui revendiquaient le droit d’être « éveillés ».
Depuis une décennie, le wokisme s’est étendu à d’autres causes : le féminisme, le mouvement LGBTQI+ et, de manière plus générale, aux problématiques rencontrées par les minorités socioculturelles. En Europe, il s’est popularisé grâce notamment au phénomène #MeToo. La woke culture se nourrit de dénonciation publique sur les réseaux sociaux et des nombreuses productions culturelles discriminatoires rayées de la carte ou boycottées. Malheureusement, sous couvert d’une idéalisation de la société, des formes radicales de ce mouvement et une sorte de sectarisme auraient vu le jour, décrédibilisant certaines luttes pourtant justes. Le terme « totalitarisme woke » est apparu dans certains médias de droite pour dénoncer une nouvelle forme du politiquement correct nourrie par une pensée unique. Vous vous demandez, comme nous, si vous êtes woke ? Réponses dans quelques instants.
A/ Cela ne doit pas être facile à vivre dans un monde aussi intolérant.
B/ Cela s’apparente à être asexué.
C/ Une nouvelle invention !
D/ Cela devrait être un droit reconnu par la loi.
D/ C’est une bénédiction ; les mentalités sont enfin en train de bouger !
C/ Il a donné lieu à des lynchages médiatiques parfois abusifs.
A/ Il a permis aux femmes de dénoncer les abus dont elles ont été victimes.
B/ Les problèmes ne sont pas tous réglés et les prédateurs n’ont pas disparu comme par magie
D/ Terrible, mais réelle.
A/ C’est une fatalité dans une société où les fossés entre les classes sociales et ethniques se creusent.
B/ Très difficile à évaluer là où vous vivez.
C/ C’est un mythe entretenu par les woke…
A/ Cela ne vous dérange pas, chacun fait ce qu’il veut de sa vie…
D/ Voilà une belle liberté d’esprit !
B/ Encore une mode véhiculée par des stars comme Miley Cyrus…
C/ C’est un marqueur de la perte de valeurs de notre société.
B/ Habituelle, la notion d’exotisme a toujours inspiré les artistes…
D/ Irrespectueuse et abjecte.
A/ Pas très étonnante dans un monde mondialisé où l’information circule si vite.
C/ Normale, cela montre une certaine ouverture au monde.
C/ Cela n’existe pas en France, encore un terme tiré de la culture américaine que l’on s’est approprié à mauvais escient.
D/ C’est une réalité et le délit de faciès en est un bel exemple.
A/ Cela existe car les stéréotypes ont la dent dure.
B/ C’est difficile à percevoir quand on est de type blanc-caucasien et que l’on vit dans les beaux quartiers…
B/ Oh là là, vous n’avez pas fini de faire des gaffes…
A/ Pourquoi pas si c’est important pour elle ou lui ?
D/ Vous trouvez cela normal, l’important c’est son ressenti intérieur.
C/ C’est complètement ridicule.
A/ Cela fait du vide au milieu des places.
D/ C’est un acte fort qui marque un changement radical dans les mentalités.
C/ Cette façon de renier le passé est ridicule.
B/ Encore un bel exemple de l’ostracisme woke !
A/ Un mal nécessaire !
C/ Une censure pure et dure !
D/ Une régulation de la parole donnée.
B/ La preuve qu’on est revenu à une ère du politiquement correct.
A/ Une bonne chose : c’est important d’un point de vue émotionnel de pouvoir exprimer ses souffrances.
B/ Une coffee room pour woke…
C/ Un nid pour les communautaristes !
D/ Nécessaire car c’est important que la jeunesse se mobilise pour ses droits.
A/ Perplexe car la période de transition risque d’être chaotique.
D/ Heureux : cela ferait évoluer les mentalités dès le plus jeune âge.
C/ Hystérique ; pourquoi bouleverser les règles de grammaire et d’orthographe alors que le niveau n’a jamais été aussi bas ?
B/ Indifférent car, selon vous, c’est une cause de seconde zone.
*
Vous êtes anti-woke. Ce mouvement vous exaspère ; vous le trouvez communautariste et dangereux. Vous détestez le politiquement correct et les bien-pensants qui veulent régir la société en la censurant. Vous accordez une importance capitale à la liberté de parole car vous aimez provoquer. De plus, économiquement, vous prônez un système ultra-libéral. Plutôt conservateur, vous ne pensez pas que la France devrait renier son passé colonial, mais plutôt porter fièrement l’héritage de Napoléon. Vous trouvez le féminisme rétrograde car, selon vous, la femme est déjà l’égale de l’homme. Par ailleurs, vous estimez qu’on s’identifie beaucoup trop aux États-Unis et qu’on importe beaucoup trop de concepts moraux d’outre-Atlantique qui ne concordent pas avec la société française. Vous gagneriez à débattre de ce sujet avec plus de diplomatie pour ne pas passer pour un individu passéiste et réactionnaire.
Vous êtes woke-indifférent. Le wokisme est pour vous difficile à comprendre car la lutte militante pour les minorités vous dépasse. Il y a tellement de misère dans le monde et tant de problèmes liés au réchauffement climatique, que la plupart des luttes woke, comme l’écriture inclusive ou les problématiques de genre, vous semblent mineures. D’autre part, vous ne pensez pas que le politiquement correct et l’ostracisme sur les médias sociaux aident le mouvement à changer les choses. Pour vous, le wokisme, c’est beaucoup de bruit pour pas grand-chose. En revanche, vous reconnaissez qu’il est plus facile d’être blanc, riche et en bonne santé que noir, pauvre et malade. Vous pensez que le wokisme est une mode et que de tout temps, le militantisme a toujours fait bon ménage avec la jeunesse. Il est urgent de laisser faire et de ne pas rentrer dans la mêlée.
Vous êtes woke-friendly. Vous comprenez les causes woke et vous vous sentez solidaire des minorités opprimées. Sans être un activiste pur et dur, selon vous, ces combats méritent d’être menés. Tolérant et empathique, vous n’avez aucun mal à comprendre la révolte des jeunes générations face aux inégalités. Les anti-woke sont pour vous des passéistes qui font preuve d’égoïsme. Vous comprenez que les activistes woke pratiquent une certaine forme de censure car les appels à la haine dans les médias et sur la toile sont malheureusement nombreux. Vous croyez à un monde meilleur et vous faites preuve d’ouverture et d’optimisme en toutes circonstances. Vous portez la valeur respect aux nues et, pour vous, la liberté d’être soi, quel que soit son genre ou son orientation sexuelle, va de soi. Et, qu’importe si on vous dit bien-pensant et sans aspérité, selon vous, c’est la tolérance qui doit toujours prévaloir
Vous êtes une woke-activiste. Le mouvement woke n’a aucun secret pour vous. Vous militez pour l’évolution des mentalités, la reconnaissance des inégalités et contre l’oppression des minorités. Dénoncer les injustices jusqu’à pratiquer l’ostracisme est pour vous un mal nécessaire pour arriver à améliorer la société. Quand vous êtes indigné, vous agissez en vous impliquant dans des actions sur le terrain et sur la toile. Vous faites partie de nombreux mouvements et associations où vous vous êtes trouvé de nombreux amis qui partagent vos valeurs. Vite agacé par le manque d’empathie et d’ouverture envers les exclus de la société, vous manquez parfois de diplomatie. Incollable sur la terminologie woke, vous pouvez énumérer en un clin d’œil toutes les causes pour lesquelles il faut se battre. Et si certains vous trouvent sectaire ou totalitariste, vous n’en avez cure. On ne fait pas d’omelette sans casser des œufs.
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