Soignez votre dégaine !

Bunker est une griffe de chaussures à l’esprit résolument dégaine, inspirée des hippies. Le travail des cuirs et les mélanges de matières originaux donnent à cette marque sa patte si particulière. Rencontre avec Anne Weyl, l’agent général de la griffe qui est à l’origine de son succès dans l’hexagone.

BIO. Anne Weyl est l’agent général exclusif de Bunker et BKR pour la France. Depuis plus de 15 ans, elle gère la clientèle et l’administratif de ces deux marques. Bunker appartient à Kampay team S.L, une société de chaussures espagnoles qui existe depuis trois générations, aujourd’hui dirigée par trois frères, Pablo, Vincente et David Alcocel…

Comment l’aventure Bunker a-t-elle commencé ?

Le grand-père Pascual Alcocel a débuté dans la chaussure dans les années 50. Son fils est entré dans la société pour développer le business avec les États-Unis dans les années 70. Il a été l’un des pionniers de la vente de chaussures en Amérique du Nord. À l’époque, ils possédaient trois usines à Almansa au sud-est de l’Espagne. Depuis 1997, les trois fils de la fa- mille, Vincente, David et Pablo, ont donné un coup de fouet à l’entreprise en développant les marques Bunker et BKR.

À qui sont dédiées les collections Bunker ?

Bunker est une marque mixte qui vend autant de chaussures hommes que de chaussures femmes. Nous ciblons les 25-50 ans. À ses débuts, Bunker a lancé une ligne de chaussures inspirée du sport automobile. Les chaussures «Le Mans» ont été un immense succès. Asymétriques, elles possédaient un patin antidérapant sur la chaussure gauche pour l’accélérateur. Ce modèle a connu un tel succès qu’il a été décliné en plus de 53 coloris. Pendant longtemps Bunker a surfé sur ce concept avec d’autres produits comme la Monza ou la Suzuka. L’offre de produits ville de BKR a toujours été complémentaire à celle de Bunker, ce qui a permis de pérenniser l’entreprise.

Comment définissez-vous le style Bunker ?

Bunker est une marque dégaine au style bien affirmé. Ses cuirs patinés, usés, travaillés, lui donnent une identité forte au style hippy. À travers la matière, nous arrivons à raconter des histoires, créer des mots, des peintures, des pixels. Elle devient un terrain d’expression. Nos produits ne sont jamais lisses, ils ont un supplément d’âme qui leur donne une patte bien distincte. Les chaussures Bunker sont à l’image de la famille Alcocel : généreuses, créatives et pleines de vie.

Pour cet hiver, sur quel thème avez-vous travaillé ?

Sur un thème urban ethnique avec des produits indiens intéressants. Mais nous travaillons déjà sur l’automne-hiver prochain avec des modèles inspirés vintage qui surfent sur les tendances patchwork, 70’s, hippy et rock chic. Les mélanges des matières et les détails qui font la différence sont au programme.

Quelles sont vos formes phare ?

La Sar pour la femme et la Tar pour l’homme : un bottillon montant décliné avec des strass Swarovsky, des empiècements de matières ou des détails originaux pour la femme et du canvas et des doublures originales pour l’homme. L’année prochaine, c’est la ligne rock chic qui devrait faire parler d’elle.

Qui sont vos muses ?

Bono, Rihanna et Beyonce. Nous attachons beaucoup d’importance aux personnalités.

Justement, quelle est votre politique tarifaire ?

Nos chaussures sont accessibles avec des prix publics entre 100 et 170 euros. Nos produits qui étaient made in China sont de nouveau fabriqués en Espagne et au Portugal.

Quel est le plus beau compliment que l’on vous ait fait ?

J’adore le style de ces chaussures, j’aime mes Bunker !

TOO#21